Swiss perimeter


Salamandres noires et cors des Alpes

Le 9 juillet

Itinéraire:

1ère partie:  Cabane Carschina – Schweizertor – Verajöchli – Cabane Douglass (Lünersee)

Distance:  14,4 km
Temps:  4 heures 5 minutes (plus 20 minutes pour les pauses)
Dénivellation:  450 m à la montée; 690 m à la descente

2ème partie:  Cabane Douglass – Lünerkrinne – arrêt bus Leidl (près de Vandans)

Distance:  12,6 km
Temps:  2 heures 40 minutes (plus 10 minutes pour les pauses)
Dénivellation:  230 m à la montée;  1400 m à la descente

Nous sommes partis de la cabane à 7.10.  Il avait plu pendant la nuit et il faisait toujours un temps très maussade, avec beaucoup de nuages cachant tous les sommets.  Le chemin était encore très mouillé et il y avait des salamandres noires un peu partout, se promenant sur le chemin, faisant le guet sur des petits cailloux, parfois s’accouplant.  Après 2 heures de marche, nous arrivons au Schweizertor et montons encore au Verajöchli en direction du Lünersee.  Le temps s’améliore progressivement et nous croisons les premiers randonneurs.

Au Lünersee il y a un peu de soleil.  Nous entendons des cors des Alpes de l’autre côté du lac, que nous contournons à l’ouest (bonne route, quasi à plat).  A la buvette du Lünerseealpe il y a du monde – deux Suisses donnent un concert au cor des Alpes.  En cours de route, nous croisons encore d’autres groupes de joueurs.  Nous apprenons qu’il y a un festival de cors des Alpes, peut-être une soixantaine de groupes différents, de la Suisse et de l’.Autriche, chaque groupe comptant 3 à 6 joueurs.  Ces groupes s’arrêtent en chemin et jouent pendant quelques minutes avant d’aller plus loin, et les mélodies résonnent de partout autour du lac.  Ambiance de fête incroyable!

A la cabane Douglass, où aboutit le téléphérique de la Lünerseebahn, beaucoup de monde en train de manger, de boire et de prendre des photos des joueurs – nous faisons de même!

J’ai rendez-vous avec Sally et mon (demi-) frère Walter à Schruns ce soir.  Nous descendons donc à pied presque jusqu’à Vandans au fond de la vallée, où il fait très chaud.  Nous faisons pause à un arrêt de bus et Christoph découvre qu’il y en a un qui va arriver dans les 5 minutes, le service commençant seulement aujourd’hui!  Et le petit bus arrive déjà, nous y trouvons de la place pour descendre le dernier kilomètre jusqu’à la gare.  40 minutes d’attente pour le prochain train à Schruns, 4-5 km plus loin, où nous sommes accueillis par Sally.  Avec elle, je monte en bus à Gargellen pour chercher notre voiture.  Finalement, nous nous installons dans un hôtel (douche, piscine et sauna pour certains) et prenons un bon repas avec Christoph et Walter.

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Dans le Rätikon

Le 8 juillet

Itinéraire:  Station supérieure du téléphérique Gargellen – Gafier Joch – St. Antönier Joch – Riedchopf, 2530 m – Plasseggenpass – Gruobenpass – Cabane Tilisuna – Sulzfluh, 2817 m – Gemschtobel – Cabane Carschina

Distance: 24,4 km
Temps:  7 heures 35 minutes (plus 1 heure 50 pour les pauses)
Dénivellation:  1945 m à la montée; 1835 m à la descente

Beau temps au début, puis des nuages de plus en plus nombreux. Je commence tard avec Christoph après un bon petit déjeuner et la montée en téléphérique à 08h30. Nous sommes montés au Col Gafier où nous sommes arrivés hier, puis nous avons longé la crête et des chemins balisés au nord jusqu’au Col St. Antönier, où nous sommes arrivés juste avant un grand groupe qui venait directement du téléphérique. Ensuite nous allons sans attendre au sommet du Riedchopf, où nous avons pu manger, boire et prendre des photos et encore partir un peu avant l’arrivée du grand groupe. Il fallait descendre plus de 500 m de dénivelé avant de pouvoir remonter au Plasseggenpass, puis contourner les étonnantes formations rocheuses calcaires de la Schijenflue, avec pas mal de petites montées et descentes, avant d’atteindre la Cabane Tilisuna pour une soupe et une bière.

Nous avons quitté la cabane à 15 heures pour le sommet de la Sulzfluh, marchant en premier lieu sur des dalles et des éboulis de calcaire, et finalement sur la neige, en laissant nos sacs environ 20 minutes avant le sommet. Nous étions les derniers au sommet ce jour-là. Nous sommes descendus les couloirs de neige et des éboulis raides du Gemschtobel – Christoph a dit que c’était la descente la plus agréable et la moins fatigante qu’il avait vécue depuis longtemps. La semelle de sa chaussure de montagne fraîchement collée avait bien tenu toute la journée. A la fin, nous avons traversé sous la face sud imposante de la Sulzfluh à la Cabane Carschina, où nous arrivons juste avant l’heure du souper.

Photos:

1.  Christoph sur le Riedchopf
2.  Schijenflue
3.  Valse sur un champ de neige

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Gargellen – deux fois!

Le 7 juillet

Itinéraire:  Schlappin – Rätschenjoch – Gafier Joch – station supérieure téléphérique Gargellen – Schlappiner Joch – Schlappin

Distance:  24,9 km
Temps:  7 heures 55 minutes (plus 40 minutes pour les arrêts)
Dénivellation:  1750 m à la montée et à la descente

On avait un problème logistique lié à la voiture:  il fallait la ramener dans le Montafon autrichien, sans perdre trop de temps.  Finalement, nous avons réservé des chambres à Gargellen, avons fait un circuit pédestre jusqu’à la station supérieure du téléphérique de Gargellen, ensuite nous sommes revenus à Schlappin pour chercher la voiture et faire le trajet de 2 heures à Gargellen.

Il faisait grand beau tout la journée.  Christoph et moi nous sommes partis avec les sacs les plus légers possibles à 7h40.  Montée presque jusqu’au Schlappiner Joch, d’où un chemin bien balisé nous amène sous le Schaffürggli à un col sans nom à 2618 m et peu après au Rätschenjoch à 2602 m.  Vue magnifique sur un grand massif de calcaire blanc culminant au Rätschenhorn.  Nous sommes descendus quelque 300 m sur de la neige molle et mouillée, en suivant le Prättigauer Höhenweg, avant une montée raide au Gafier Joch, 2415 m, où nous touchons la frontière pour la première fois aujourd’hui.  Il s’ensuit une descente facile à la station supérieure des Bergbahnen Gargellen, aussi appelés Schafbergbahn, où nous prenons une bière bien méritée!  La descente en téléphérique nous aurait amené 250 m (de dénivellation) trop bas sur la route menant au Schlappinerjoch.  Nous descendons donc à pied et remontons à ce col sous une chaleur étouffante.  Christoph trouve que la semelle d’une de ses chaussures commence à se détacher:  réparation de fortune avec des lacets et il réussit à terminer le parcours.  La vue du joli petit lac en face du Berggasthaus Erika l’incite à s’y baigner pendant quelques secondes (l’eau a peut-être 8°C).

Nous partons de Schlappin en voiture et passons au centre Pizolpark (Migros et al) à Sargans où un Mister Minit pas trop enthousiaste réussit à recoller la semelle (pour combien de temps?)  Nous arrivons à Gargellen (pour la deuxième fois) à temps pour le souper.

Photos:

1.  Champignons hallucinogènes sur bouse de vache
2.  Rätschenhorn
3.  Sans commentaire!

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Schlappin

Le 6 juillet

Itinéraire:  Schlappin – Carnäira Joch – Hinterberg, 2682 m – Valzifenzer Joch – Schlappiner Joch – Schlappin

Distance:  22,3 km
Temps:  6 heures 55 minutes (plus 1 heure 35 pour les pauses)
Dénivellation:  1610 m à la montée et à la descente

Je suis parti du très joli Berggasthaus Erika à Schlappin à 8h05. Au début il y avait quelque 6 km sur une route agricole, non goudronnée, dans la vallée. Ne voulant pas les faire avec des chaussures de montagne, j’ai alors marché dans les tennis et j’ai mis les chaussures de montagne et des chaussettes de rechange dans mon sac. En fin de compte cela a bien fonctionné – les tennis se sont mouillés dans une prairie herbeuse et je pouvais mettre des chaussettes sèches avec les chaussures de montagne au premier col. Le Hinterberg était le seul sommet dans la région que je pouvais faire en toute sécurité, en montant sur l’herbe raide et des éboulis du versant sud. Tous les autres sommets étaient soit trop rocheux ou seulement accessibles au moyen de pentes de neige raides.

Le temps: davantage de nuages que du soleil, un peu de vent froid (les prévisions étaient: ensoleillé).

Avant le souper, je cherchais Christoph Brändle à la gare de Klosters Dorf.  Il m’a accompagné pendant une journée l’année dernière et sera maintenant un bon accompagnant ces prochains jours.

Photos:

1.  Kübliser Alp
2.  Selfie au Col Carnäira
3.  et 4.  Conversion d’un chemin en piste pour VTT

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Une journée de détente?

Le 4 juillet

Itinéraire:  Cabane Silvretta – Scharte – Plattenjoch – Cabane Seetal – Alp Sardasca (au-dessus de Klosters)

Distance:  16,7 km
Temps:  7 heures 5 minutes (plus 1 heure 20 pour les arrêts)
Dénivellation:  1120 m à la montée; 1810 m à la descente.

Il n’y avait pas de guide disponible aujourd’hui, pour faire le Gross Seehorn peut-être (qui aurait été très difficile vu la quantité de neige sur la montagne et sur la marche d’approche).  En fait, il y a de la neige (molle) partout au-dessus de 2400 m, sauf sur les versants sud.

Je suis donc parti seul à 6h30 pour monter à un col de liaison à 400 m de la frontière appelé « Scharte » – un nom très original! 2689 m.  Descente l’autre côté (avec raccourci) au chemin menant au Plattenjoch, 2728 m, lui sur la frontière.  J’ai laissé quelques affaires derrière un rocher pour alléger mon sac.

Descente tranquille à Alp Sardasca, d’où un minibus (bon marché à 16h45, sur réservation) m’a amené à Klosters pour un train à Guarda, où j’ai pu récupérer la voiture et trouver un logement.

Photos:

1.  Vue de la cabane à 6 heures du matin
2.  Au Plattenjoch
3.  Heureusement, il y avait un pont!

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Une journée formidable!

Le 3 juillet

Itinéraire:  Cabane Silvretta – Signalhorn, 3207 m – Egghorn, 3147 m – Silvrettahorn, 3244 m – Rotflue, 3168 m – Rote Furka – Cabane Silvretta

Distance:  12,2 km
Temps:  circuit de 8 heures 40 minutes (dont le GPS a indiqué 2 heures 10 minutes pour les arrêts – mais une partie de cette durée était pour mettre et enlever les crampons, pour s’encorder, pour prendre des photos, etc).
Dénivellation:  1310 m à la montée et à la descente

Je suis parti de la cabane à 5h35 avec le guide David. Brouillard au début, mais le ciel s’est dégagé avant 7h30 pour devenir ensoleillé, avec quelques nuages en bas dans les vallées. Beaux panoramas tout le reste de la journée.

Nous avons réussi un circuit de 4 sommets sur la frontière avec toutes les arêtes de liaison. Un peu de crapahutage intéressant, des pentes raides et des crêtes en lame de couteau de neige molle. En tout, une journée superbe dans les montagnes! Merci David !

Seul point « négatif », les chaussures de montagne n’ont pas séché pendant la nuit et grâce à la neige humide nous avions les pieds mouillés toute la journée.

David est rentré dans l’après-midi, me laissant seul pour une autre nuit dans la cabane. Les prévisions météo sont bonnes pour demain.

Photos:

1  David au col sous le sommet du Signalhorn
2  Piz Buin (à droite) vu du Signalhorn
3  Signalhorn vu du Silvrettahorn

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Piz Buin

Le 2 juillet

Itinéraire: Wiesbadener Hütte – Piz Buin, 3312 m – Fuorcla dal Cunfin – Silvrettapass – Cabane Silvretta

Distance: 13,5 km
Temps: 5 heures 40 minutes (plus 1 heure 20 pour les arrêts)
Dénivellation: 1080 m à la montée, 1180 m à la descente

Départ à 06h30. Un peu de soleil, mais surtout couvert et venteux. Sommet du Piz Buin autour de 11.10.  Pas de vue à cause du brouillard, mais on pouvait téléphoner!

La première ascension du Piz Buin a eu lieu le 14 Juillet 1865, exactement le même jour que la première ascension du Cervin!

Encore beaucoup de neige molle, ce qui a légèrement facilité l’ascension, mais la marche d’approche et la traversée à la prochaine cabane étaient plus fastidieuses. Bon travail par le guide David, qui a fait la trace pour la traversée.

Arrivée à la cabane à 13h30.  Sonia nous a quittés un peu plus tard pour descendre à Klosters et rallier notre maison à Grandvaux, pour être prête à retourner à Abu Dhabi demain.

Ni réseau de téléphonie mobile, ni wi-fi dans les deux dernières cabanes.  Bon réseau ici à la Cabane Silvretta, ce qui m’a permis de mettre à jour les blogs (dans une seule langue).

Photo:

Avec Sonia et David au sommet du Piz Buin

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Dreiländerspitz

Le 1er juillet

Itinéraire:  Cabane Tuoi – Fuorcla Vermunt – Dreiländerspitz, 3197 m – Wiesbadener Hütte.

Distance:  9,4 km
Temps:  4 heures 45 minutes (plus 1 heure 15 pour les arrêts)
Dénivellation:  1010 m à la montée, 820 m à la descente.

Comme prévu, il fait assez beau.  Quelques nuages et une magnifique mer de brouillard dans la vallée.   Départ à 6 heures, sommet à 10 heures, cabane à midi.  Un des avantages d’un guide est que l’on ne perd pas de temps à chercher le chemin et à regarder la carte et le GPS.

Bonnes conditions d’enneigement, il y avait des traces et nous n’avons pas dû mettre les crampons.  Une très jolie course, bien réussie!

Le Dreiländerspitz est le triple point partagé par les trois « pays » des Grisons, du Vorarlberg et du Tyrol.  Il fait part de la ligne de partage des eaux du Rhin et du Danube.


Mauvais temps

Le 30 juin

Nous avons rendez-vous ce soir avec un guide, David, à la Cabane Tuoi, l’autre côté des montagnes.  L’annonce de la pluie et la mauvaise visibilité nous empêchent d’y aller directement via le Jamjoch.  Alors:

Descente à la voiture à Galtür, 8 km en 1 heure 30, partiellement sous la pluie.

Trajet de Galtür à Guarda en Basse Engadine, via Landeck, en 2 heures.  Temps pluvieux.

Au joli village de Guarda nous mangeons à l’Hôtel Meisser et profitons de leur wi-fi pour mettre à jour les blogs, envoyer des e-mails, etc.

Ensuite montée à la Chamonna (=Cabane) Tuoi:  7,9 km, dénivellation 680 m à la montée et 20 m à la descente, en 2 heures 5 minutes sans arrêt.  Nous y arrivons juste avant la prochaine averse.  Plus tard, le jeune guide David arrive.  Nous sommes les seuls visiteurs à la cabane!