Archives de l’année : 2015


Ferragosto

Le 15 août

Un jour pluvieux.  J’avais oublié que c’est aujourd’hui  » ferragosto », un jour férié en Italie.  Mais il nous a fait peu de différence.  Notre hôtel – Albergo K2 – était bien et notre séjour nous a permis de sécher tous nos vêtements et équipement.  Nous avons pris le bus pour Chiavenna où nous avions le temps de faire des commissions et de manger une glace.  Peter s’est acheté un nouvel anorak véritablement étanche pour un prix très bas, son ancien anorak ayant laissé entrer trop d’eau hier.  Un deuxième bus (postal suisse) nous a amenés à Castasegna, le premier village suisse.  Nous avons immédiatement trouvé la voiture et un petit hôtel où nous nous sommes installés.  Nous avons passé la plupart de l’après-midi à regarder la pluie, à planifier les prochains jours et à mettre à jour nos blogs. Dîner dans une pizzeria juste l’autre côté de la frontière en Italie, à 2 minutes de l’hôtel.


Cartes incomplètes

Le 14 août

Presque une catastrophe – nous nous sommes retrouvés dans la mauvaise vallée!  Comment?

Il y avait un orage la nuit dernière et il a plu sporadiquement toute la journée.  Sally et Roger ont offert de prendre ma voiture (toujours avec le kayak) à la vallée de Bregaglia où nous devrions être en deux jours.  Après beaucoup de tri de vêtements, de cartes, de la nourriture, etc. nous sommes tous partis pour le col du Splügen.  Sally et Roger nous ont laissés ici et conduisaient chacun une voiture.

Très fort vent froid, un peu de pluie.  Aucun sommet possible, alors nous avons pris un chemin plus bas au Rifugio Bertacchi.  Ici nous avons attendu la fin d’un orage et des pluies torrentielles, et nous sommes de nouveau partis à 14:20.

Deux cartes suisses très récentes (2009 et 2014) ont montré un sentier balisé du Passo di Niemet, une demi-heure de la cabane, sur le Passo di Sterla dans la Valle di Lei, sans autres sentiers.  Au sommet de la montée, nous étions dans le brouillard et accueillis par un vent très fort et une pluie battante, et nous avons suivi les marques rouges / blanches et jaunes.  Dans ces conditions, nous avons dû manquer une bifurcation.  Plus tard, beaucoup plus bas, nous sommes sortis du brouillard – très mouillés – et nous avons peu à peu réalisé que quelque chose clochait – trop tard!  Pas d’autre option que d’aller vers le village de Madèsimo (comme il s’appelait) et de trouver un endroit pour dormir.

Distance: 22,0 km
Temps de marche: 6 heures 40 minutes
Dénivellation:  1140 m à la montée; 1710 m à la descente


Bon anniversaire!

Le 13 août

Partie 1. Petit-déjeuner à 6h30, départ à 7h10, descente vers Cama.  5,2 km; 930 m à la descente. Durée : 1 heure 45 minutes (la gardienne a dit deux heures au maximum, le poteau indicateur montrait 2 heures 30 ) .

Partie 2. Car postal jusqu’à un peu avant Bellinzona, où Peter et moi avons trouvé la voiture après quelques appels téléphoniques.  Nous avons traversé le Col du San Bernardino (tunnel) à Splügen et ensuite au Col de Splügen.

Partie 3. Nous avons commencé la montée au Pizzo Tambo (3279 m) à 12h00.  4,5 km; 1100 m à la montée (et de nouveau à la descente).  Temps: 2 heures 20 minutes (plus une pause de 20 minutes),  1 heure 55 minutes à la descente. Peter a fait demi-jour à mi-chemin (effet de l’altitude ?)

Partie 4. En arrivant de nouveau au col, j’ai été accueilli par Sally et Roger, avec une bouteille de Prosecco et un gâteau d’anniversaire!  Ils sont venus de la maison spécialement pour fêter avec moi.  Plus tard, nous avons tous (avec Peter) dîné ensemble à l’Hôtel Suretta à Splügen.  Miam miam!


Un sentier épouvantable

Le 12 août

Itinéraire: Bivouac – Passo dell’Orso – Capanna Como – Bocchetta di Correggia – Bocchetta del Notar – Capanna Righetti-Fibbioli (Alp del Lago)

Distance: 16,2 km
Temps: 10 heures (dont 1 heure 50 minutes pour les arrêts)
Distance verticale: 1010 m à la montée; 1950 m à la descente

Nous avons tous les deux dormi un plus que prévu, malgré les pierres et les touffes d’herbe et nous étions sur notre chemin à 6h20.  Mais nous avons avancé assez lentement au début; tous les deux se sont sentis un peu faible après la nuit en plein air. Trouver la piste était parfois difficile quand les marques étaient éloignées et souvent cachées dans l’ombre de grosses pierres et de rochers. Un petit col sur une crête avait des chaînes des deux côtés, ce qui a donné un certain intérêt (voir photo 1).  Plus tard, nous avons perdu environ 20 minutes au Passo dell’Orso en suivant les traces de moutons au lieu du sentier balisé.  Après environ quatre heures et demie, nous sommes arrivés à la Capanna Como, occupée par un groupe de jeunes, qui nous ont gentiment donné une bière.  Il n’y avait aucun gardien et nous aurions eu besoin de réserver à l’avance si nous avions voulu y passer la nuit.  Le Rifugio Avert di Darengo tout près était fermé.

Ensuite, nous avons grimpé les 450 m à la Bocchetta di Correggia et traversé à la Bocchetta del Notar, 2095 m.  La descente de quelque 650 m à partir de ce col était le « sentier » le pire que j’ai jamais connu.  Il a été bien marquée avec de la peinture rouge/blanc, mais cela ne donnait que la direction générale.  Le «chemin» était souvent inexistant, ou descendait dans de l’herbe, des myrtilles et des rhododendrons raides, ou au travers des arbustes ou des champs de blocs. Mais le pire était l’herbe longue qui couvrait une piste mince où les gens avaient marché.  Cette herbe longue cachait tous les autres obstacles tels que des trous, des pierres (beaucoup couvertes de mousse), des racines d’arbustes ou de la terre glissante raide, avec quelques ronces et fougères pour compléter le tableau.  Impossible d’aller vite, chaque pas devait être pris avec précaution afin de ne pas trébucher ou tomber.  Plus bas, les marques de peinture ont conduit sur les rochers ou de l’herbe plus raides, où il y avait des chaînes rouillées pour aider, souvent cachées sous l’herbe longue.

En fin de compte les pentes sont devenues moins raides et nous avons débouché à côté de la Lagh de Cama (où Peter a nagé).  Quelque minutes plus tard nous sommes arrivés au refuge sympathique.  Pas de réseau de téléphonie mobile au dernier col (Del Notar), ni à la cabane, mais on m’a permis d’appeler à la maison avec leur téléphone qui a été relié à une antenne spéciale

Photos:

1.  Peter en action
2.  « Borne » frontière à la Bocchetta del Notar
3.  Chemin (?) sur un champ de blocs

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Une nuit dehors (bivouac planifié)

Le 11 août

Itinéraire:  Alpe Gesero – Cima delle Cigogne (2201 m) – Cima di Cugn (2236 m) – Bocchetta Stazzona – Bocchetta di Camedo – bivouac

Distance: 14,2 km
Temps:  6 heures 30 minutes
Dénivellation: 1380 m à la montée; 940 m à la descente

Pour la plupart ensoleillé et chaud.

Le matin je suis descendu en voiture à Roveredo et Grono pour acheter des cartes topographiques supplémentaires – succès mitigé parce que la librairie était fermée à cause de vacances – et de la nourriture.

Ensuite on est parti tard, seulement à 13h30.  Nous avons pris des sacs de couchage et avons bivouaqué sur une vire herbeuse à 2200 m environ 2 heures après la Bocchetta di Camedo.  Pas de réchaud, seulement de la nourriture à froid, le site n’était pas trop confortable, mais on a dormi quelques heures.

Nona est allée à Bellinzona, a laissé la voiture et a pris le train pour Milan, prête à prendre le vol pour Vancouver demain.

Photo:

Au départ de Gesero

Rupert August 11


Une journée extrêmement longue

Le 10 août

Itinéraire:  Brè – Capanna Pairolo – Capanna San Lucio – Gazzirola (2116 m) – Bocchetta di Sommafiume – Alpe Giumello – Passo San Jorio – Capanna Gesero

Distance: 41,9 km
Temps:  12 heures de route (plus 1 heure pour les arrêts)
Dénivellation:  2740 m à la montée; 1780 m à la descente

Nous nous attendions à une longue journée car nous devions à tout prix atteindre la Cabane Gesero car elle était accessible en voiture et ce serait la dernière nuit avec nous pour Nona.

Après un petit déjeuner matinal, Peter et moi avons pu quitter parking à Brè peu après 8 heures.  Nous avons suivi des chemins agréables dans la forêt, principalement en montée, à l’Alpe Bolla, puis en passant les Denti della Vecchia (les dents de vieille femme – une série de pics calcaires bien nommée) à la Cabane Pairolo et ensuite la Cabane San Lucio, où nous étions au-dessus de la limite de la forêt.  Nous avons pris une petite boisson à chaque endroit.  Sont venues ensuite l’ascension en pente douce de Gazzirola et une crête fastidieuse jusqu’à la Bocchetta di Sommafiume, point auquel nous avions parcouru environ 30 km et il était déjà 17h30.  Il n’y avait plus de temps à perdre!  Il faisait assez beau toute la journée, mais pas trop chaud.

Nous avons peut-être fait une erreur ici en choisissant un chemin du côté suisse, qui était un peu plus long et descendait 100 m de plus par rapport à un chemin sur le versant italien (il n’y avait rien sur la crête dentelée elle-même), mais nous ne saurons jamais si cette dernière voie aurait été plus rapide. Quoi qu’il en soit, nous avons dû monter 400 m presque jusqu’au Col San Jorio avant la longue traversée à Biscia, où il faisait déjà nuit. Pour les dernières 30 – 40 minutes, nous avons suivi la route non goudronnée jusqu’à la cabane – heureusement, il était facile à suivre même dans l’obscurité.  Peter ne voulait pas utiliser sa frontale pour éviter de s’éblouir, et moi je n’avais pas de lampe de poche avec moi ce jour-là!

Nona nous attendait à la cabane et le gardien sympathique nous a encore donné un repas, même aussi tard qu’à 21h30.


Campione d’Italia – son circuit aurait pris trop de temps

Le 9 août

Ce matin, nous avions l’intention de faire le tour de cette enclave italienne en kayak et à pied. Mais nous avons trouvé tout le rivage à partir de Bissone rempli d’hôtels de luxe et d’autres propriétés privées avec leurs propres plages et nous aurions dû aller quelque 2 km plus loin pour mettre le bateau à l’eau. Nous avons aussi appris que les 3 km de frontière terrestre étaient envahis de végétation et presque inaccessibles dans de nombreux endroits. C’était déprimant et j’ai décidé de laisser cette enclave totalement de côté car nous aurions tout simplement utilisé trop de temps. Au lieu de cela, nous sommes allés à Lugano pour essayer d’obtenir des cartes pour les prochaines sections au nord de Gandria, mais étant un dimanche, seuls quelques «kiosques» étaient ouverts et ils n’avaient que des brochures. Le bureau d’information touristique était ouvert, mais ils avaient seulement une carte utile. (Beaucoup de cartes et guides sont encore à la maison et il n’y avait aucun moyen rapide de les amener au Tessin – une mauvaise planification!)

Peter et moi sommes montés plus tard de Gandria au village de Brè, où Nona nous a cherchés en voiture. Distance 3,6 km; temps 1 heure; distance verticale de 500 m à la montée. Cela nous évitera cette dénivellation positive demain. Les prévisions météo ne sont pas brillantes pour les prochains jours.


Le 8 août

Itinéraire:  Val Muggio (en amont de Muggio) – Monte Generoso – Lanzo d’Intelvi – Ceresio – San Mamete, Valsolda

Etape 1, à pied:
Distance:  27,5 km
Temps:  7 heures (y compris 50 minutes pour les pauses)
Dénivellation:  1110 m à la montée; 1600 m à la descente

Etape 2, en kayak:
Distance: 2,3 km
Temps: 40 minutes

Nous sommes allés à l’endroit où Nona nous a ramassés la veille, 3-4 kilomètres en amont de Muggio.  J’ai continué seul, d’abord sur la route, ensuite sur des chemins raides.  Un peu plus de 2 heures de montée m’ont suffit pour avaler les 1000 mètres au sommet du Monte Generoso, 1701 m; la station est actuellement un grand chantier.  Après, j’ai continué sur la crête jusqu’à la Cima Crocetta, un beau belvédère.  Là, j’ai fait l’erreur de prendre un chemin en Italie.  Bien marqué sur la carte, et dans le GPS, je ne trouvais aucune trace dans le terrain.  Par contre, je suis tombé sur des tranchées creusées dans la Première Guerre Mondiale (pourquoi si loin de l’Autriche-Hongrie et en face de la frontière suisse?)  Finalement je suis arrivé en haut de l’ancien funiculaire reliant Lanzo d’Intelvi avec le Lac de Lugano (Ceresio).  Il a été décommissioné en 1975 environ, mais j’ai pu descendre les marches à côté, en faisant bien attention de ne pas trébucher sur des branches d’arbre, des blocs et des cailloux, et des fils de fer.  Finalement, j’arrive en bas et je suis bientôt ramassé par Peter, qui a amené le kayak de la côte d’en face.  Nous passons une soirée sympathique à San Mamete sur la côte nord du Ceresio.

Photo:

L’ancien funiculaire
Arrivée à San Mamete

IMG_7214C  Aug 8 San Mamete


Encore une journée chaude

Le 7 août

Distance: 28.5 km
Temps:  8 heures 45 minutes (y compris 1 heure 15 minutes pour les arrêts)
Dénivellation: 1700 m à la montée;  1210 m à la descente

Nous avons commencé à la gare de Chiasso à 8h40;  3 heures au Monte Bisbino (1325 m), entièrement en Italie. Très chaud.  Nous avons mendié pour de l’eau supplémentaire à l’Alpe Loasa où ils nous ont aussi offert du café.  A la fin nous sommes arrivés sur la route en amont de Muggio, où Nona nous a cherchés.  Déjeuner au Grotto Loverciano à Castel San Pietro.


Une journée très longue et chaude

Le 6 août

Distance:  35,4 km
Temps:  10 heures 40 minutes (y compris 1 heure 40 minutes pour les arrêts)
Dénivellation:  1350 m à la montée;  1410 m à la descente

Bon, j’avais quand même cette idée que nous devrions « rattraper » le temps perdu hier à cause de la batterie de la voiture. Peter et moi-même avons réussi, sous des conditions très chaudes, ressemblant à une canicule.

L’hôtel à Mendrisio n’a servi le petit déjeuner qu’à partir de 7h00,  nous ne pouvions que partir de 8.40 de Terniciolo sur le Lac de Lugano (Ceresio).  Nous avons passé les sommets jumeaux du Poncione d’Arza (2015 m), ensuite sont descendus vers Arza, San Pietro et Stabio.

Nous avons ensuite couvert la frontière sud entière jusqu’au point le plus au sud de la Suisse, et ensuite la gare de Chiasso.

Photos:

1.  et 2.  Deux vieilles bornes
3.  Peter au point le plus au sud de la Suisse

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