Swiss perimeter


Mont Vélan

Le 5 juillet

Début:  entrée nord du tunnel du Grand St-Bernard; fin: Cabane du Vélan (CAS)
Distance: 13,7 km
Temps: 10 heures (plus 1h25 pour les arrêts)
Dénivellation:  1890 m à la montée, 1180 m à la descente

Rencontre avec Dave, mon nouveau guide pour les 2-3 prochaines semaines, et nous avons commencé la montée au Col d’Annibal: plus de 1000 m de gazons, d’éboulis et de moraines, tous raides, qui nous ont pris près de 4 heures.  Puis l’Arête d’Annibal lui-même était presque aussi mauvaise, avec beaucoup de rocher instable et des éboulis.  A déconseiller!  Des traces dans la neige molle menaient du sommet et descendaient par la voie normale à la cabane du Vélan.  Nous avions l’intention d’aller à un refuge-bivouac du côté italien du Col de Valsorey, mais il n’y avait pas de traces y conduisant.  Nous étions les seules personnes dans la Cabane cette nuit.  La veille (un samedi) il y en avait 25 et chacune d’elles a atteint le sommet.

Photo:
Cabane du Vélan

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Arrivée au Grand-Saint-Bernard

Le 4 juillet

Distance:  17,8 km
Temps de marche:  9 heures 40 minutes (y compris 1 heure 30 minutes pour les arrêts)
Dénivellation:  2020 m à la montée, 1650 m à la descente

J’étais accompagné aujourd’hui par un bon ami, Yves Stettler, mon fils Roger et mon petit-fils Neil.  Le premier but était le Grand Golliat, 3238 m.  Avec 4 personnes, l’arête nord-ouest partant du Grand Col Ferret nous paraissait trop longue.  Nous décidons alors de faire la « voie normale » en partant de la route du Grand-Saint-Bernard, côté italien vers 2090 m, en passant par le Col de St-Rhémy.  Tout en haut, il y a trop de neige sur une barrière rocheuse, nous optons donc pour le Col des Angrionettes et atteignons un point juste au-dessous du sommet est.  Ensuite nous redescendons et grimpons le Mont Fourchon, d’où nous faisons toute l’arête frontière jusqu’au Col du Grand-Saint-Bernard.  Bon accueil de quelques membres de notre famille.  Au Col:  des foules de touristes, des voitures et des motos bruyantes, etc.

Photos:
1.  Sous le sommet est du Grand Golliat
2.  Au sommet du Mont Fourchon

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Le Mont Dolent, 3820 m

Le 3 juillet

Début: refuge-bivouac Cesare Fiorio; fin: fromagerie dàalpage et gîte La Peule
Distance: 12,9 km
Temps de marche:  9 heures 30 minutes (y compris 50 minutes d’arrêts)
Dénivellation:  1230 m à la montée, 1890 m à la descente

Réveil à 2h00, départ à 2h30.  Une heure de montée dans des bandes de rochers lisses entrecoupées de névés, jusqu’au glacier sous le Mont Grépillon.  A partir d’ici, montée pénible, souvent raide ou très raide, dans une neige pourrie et molle – il n’avait pas gelé pendant la nuit! – ce qui exigeait un énorme travail de traçage de la part de Graham.  Ciel légèrement couvert, on n’était donc pas trop exposé au soleil.  Finalement, nous arrivons au sommet à 6h30.  Beaux panoramas dans toutes les directions.  La descente fut tout aussi pénible pour moi, surtout la dernière pente sous le sommet, très raide et avec une légère croûte à la surface de la neige (« carton »).  (Pour un commentaire sur le tripoint Suisse-France-Italie, voir sous « Histoires de frontières », no. 1.)

Pour moi, ce sommet marque la fin de la frontière suisse avec la France et je suis fier d’avoir franchi cette étape.  Et pour le Mont Dolent, grand merci à Graham Frost!


Montée au refuge-bivouac

Le 2 juillet

Début: Fromagerie d’alpage et gîte La Peule; fin: refuge-bivouac Cesare Fiorio ( CAAI)
Distance: 6,9 km
Temps de marche : 3 heures 10 minutes, y compris les arrêts
Distance verticale : 810 m à la montée, 150 m à la descente

Encore une belle journée ensoleillée.  Nouveau rendez-vous avec Graham, qui a conduit sa 4×4 Škoda (ou plutôt celle de sa femme) jusqu’à La Peule. Après une collation, nous sommes montés jusqu’à la frontière au Grand Col Ferret.  Cette section fait partie du Tour du Mont-Blanc et nous avons rencontré un grand nombre de marcheurs diversement vêtus et de différentes nationalités qui font ce circuit, également un certain nombre de vététistes.  Ensuite, nous sommes allés au Petit Col Ferret et au refuge-bivouac italien Cesare Fiorio, à 2729 m.  Après-midi tranquille avant l’ascension du Mont Dolent le lendemain. Tôt au lit.


Retardés à cause du beau temps!

Le 1er juillet

Début et fin:  Refuge d’Argentière
Distance: 7,6 km (1 km le long de la frontière)
Temps de marche: 4 heures (et 30 minutes pour les arrêts)
Dénivellation:  800 m à la montée, 800 m à la descente

Petit-déjeuner à 3 heures (de nouveau), départ à 4 heures, visant le Tour Noir, le prochain sommet important.  A 6 heures nous étions au pied d’un couloir neigeux qui a conduit à l’arête sommitale. Mais il fait trop chaud!  Graham a décidé qu’il serait imprudent de le remonter, avec un réel danger d’avalanche peut-être 3 heures plus tard quand nous redescendons à nouveau.  Alors nous avons dit au revoir au Tour Noir et sommes allés à sa place au Col du Tour Noir, à seulement 20 minutes, avant de rentrer à la cabane.

Le prochain sommet majeur est le Mont Dolent, où se rencontrent la Suisse, la France et l’Italie.  L’approche du nord a également été compromise par le temps chaud.  La partie inférieure implique une varappe difficile et serait exposée à des chutes de pierres, tandis que les raides pentes de neige du haut seraient extrêmement molles et dangereuses au moment où nous les atteignons.  Nous avons donc décidé de faire le Dolent du côté sud (italien), ce qui va nous coûter une journée.

Donc, descente de la cabane au téléphérique à Lognan, dans un peu plus de 2 heures et demi: encore 6,5 km et 800 m de dénivellation.  Une fois dans la vallée, nous avons trouvé des conditions de canicule.


Une journée parfaite

Le 30 juin

Début:  Cabane du Trient; fin (et nuitée): Refuge d’Argentière (CAF).
Distance: 12,9 km (5 km le long de la frontière)
Temps de marche: 6 heures 50 minutes (et 2 heures pour les arrêts)
Dénivellation:  1210 m à la montée, 1610 m à la descente

Sommet principal: Aiguille d’Argentière, 3901 m

Petit-déjeuner à 3 heures et départ avant 4 heures pour avoir de bonnes conditions de neige. Nous avons déjà renoncé à visiter chaque sommet, parce qu’on perdrait trop de temps.  Au lieu de cela, nous visitons seulement les sommets les plus importants mais nous nous maintenons aussi près de la frontière que possible.  Nous avons traversé la fenêtre de Saleina (très raide l’autre côté sur 50 m), puis avons traversé sous Grande Fourche au col du Chardonnet.  Son escalade d’environ 120 m était très raide, un mélange de neige, de glace et d’éboulis, et j’étais tout essoufflé à la fin.  De là, nous devions descendre le glacier pour environ 200 m avant d’attaquer les derniers 800 m jusqu’au sommet de l’Aiguille d’Argentière, où nous sommes arrivés à 10 heures.  L’amollissement rapide de la neige a empêché toute autre tentative de traverser d’autres sommets, donc nous sommes descendus par la voie normale – assez raide au début – au Refuge d’Argentière, où nous avons déjeuné et fait la sieste.

Une belle journée, avec un ciel sans nuage aucun, et d’excellentes vues dans toutes les directions.  Une journée pour remplir le cœur de bonheur.

Photo:
1.  9h00.  Kenny et Graham, la dernière halte avant le sommet
2.  40 minutes plus tard
3.  L’arête finale avant le sommet

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Début dans le groupe du Mont Blanc

Le 29 juin

Début:  Col de Balme; fin: près du Col du Tour, 3281 m.  Nuitée: Cabane du Trient CAS)
Distance: 10,9 km (6 km le long de la frontière)
Temps de marche: 6 heures (plus 2 heures pour les arrêts)
Dénivellation:  1540 m à la montée, 590 m à la descente

Rendez-vous avec le prochain guide, Graham, qui lui avait invité un aspirant guide, Kenny, de se joindre à nous pour 2-3 jours.  Montée en télécabine et télésiège et une courte marche nous amène au Col de Barme.  Il se fait tard (les remontées ne commencent qu’à 9 heures), ce que nous payerons cher l’après-midi.  Montée sans incident sur les arêtes ou sur les champs de neige (déjà molle) du côté suisse.  Courte escalade de l’Aiguille du Tour, 3540 m.  La traversée finale des 2-3 km du Plateau de Trient après 17 heures, pour atteindre la cabane, est très pénible.

Photo:
Col de Balme

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Une courte étape de liaison

Le 28 juin

Début:  Barrage d’Emosson; fin: Col de Balme (2204 m)
Distance: 16,5 km (8 km le long de la frontière)
Temps de marche: 4 heures 50 minutes
Dénivellation:  1260 m à la montée, 1020 m à la descente

Après avoir perdu bien 15 minutes pour trouver le début du chemin en raison des chantiers au barrage, je descends sans problème au Châtelard.  Là, tout est clôturé autour de l’usine électrique et des bassins d’eau, m’obligeant à faire beaucoup de détours.  Une fois au Col de Balme,  je prends le télésiège à la vallée.  Demain, je peux alors monter quelque 1000 m en télésiège avec le nouveau guide, Graham , et tout notre matériel.  Une grande économie d’énergie!

Dernières nouvelles:  Sally s’est cassé la poignée ce soir.  Elle sera opérée le lundi 29 et ne pourra pas conduire.


Le Cheval Blanc et le barrage d’Emosson

Le 26 juin

Début:  Refuge-bivouac Vallon de Tenneverge; fin: mur du barrage d’Emosson
Distance: 16 km (11,5 km le long de la frontière)
Temps de marche: 9 heures 45 minutes (plus 1 heure pour les arrêts)
Dénivellation:  1650 m à la montée, 1520 m à la descente

Sommet principal: Le Cheval Blanc, 2831 m

Il nous a fallu deux heures pour revenir à la frontière au col de Tenneverge, mais la nuit était plus confortable que de dormir sous la belle étoile sans aucun équipement spécial.  Le prochain sommet – Les Taureaux – avait toutes ses corniches tellement couvertes de neige que Victor ne voulait pas le tenter.  Pour le contourner, nous devions descendre presque au niveau du lac d’Emosson, puis remonter une route à un restaurant en bas du mur du barrage du Vieux Emosson, qui vient d’être soulevée par quelque 15 mètres.  Le lac de retenue du Vieux Emosson était complètement à sec et tout le site un énorme chantier.  De nouveaux tunnels ont été creusés partout.  Un nouveau chemin, en partie couverte de neige molle, nous a conduits au sommet du  Cheval Blanc.  Encore des vues splendides.  De nouveau en bas, nous avons appris que la route vers et sur le mur principal du barrage d’Emosson est fermée aux piétons jusqu’à 18 heures en raison du trafic de chantier lourd.  Alors il n’y avait pas d’autre alternative que de prendre une navette gratuite mise en place pour les marcheurs. Nous avons été accueillis à l’autre bout du barrage par mon fils Roger et mon petit-fils Neil qui nous ont ramenés dans la vallée.  Adieu à Victor, un excellent guide et compagnon pendant 3 jours.

Photos:
Pont de neige précaire sur un ruisseau sauvage

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Rupert et Victor à la fin d’une longue journée

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