Archives de l’année : 2015


Neige molle sur le glacier = danger!

Le 16 juillet

Début: Refuge Monte Rosa; sommet: Cima di Jazzi, 3803 m; fin: Gornergrat

Distance: 18,2 km
Temps:  11 heures 45 minutes, dont 1 heure 15 pour les arrêts
Dénivellation:  1220 m à la montée, 1010 m à la descente

Départ de la cabane à 5h00.  Nous avons traversé les moraines, les rochers polis et les ruisseaux sous le Glacier du Mont Rose pour arriver à la glace nue de la partie supérieure du Glacier de Gorner.  En le montant, nous arrivons à la couverture neigeuse, mais la surface est dure, il n’y a que peu de crevasses et nous avançons bien jusqu’au sommet.  Nous voulions atteindre un refuge-bivouac seulement 2-3 km plus loin mais la neige était très molle de ce côté, exposé au soleil.  De plus, des crevasses béantes traversaient tout le glacier.  Même si nous avions trouvé des ponts de neige pour les traverser, on ne pouvait guère en avoir confiance:  le risque d’un écroulement était déjà (à midi!) trop grand.  D’où la décision sage et décevante de rebrousser chemin et rallier le Stockhorn et le Gornergrat pour descendre à Zermatt.


Le toit de la Suisse

Le 15 juillet

Début: Capanna Regina Margherita; fin: Refuge Monte Rosa (CAS)

Distance: 10,4 km
Temps nécessaire: 7 heures 10 minutes (plus 40 minutes pour les arrêts)
Dénivellation: 400 m à la montée, 2070 m à la descente

Sommets principaux:

Zumsteinspitze, 4452 m
Dufourspitze, 4634 m
Nordend, 4609 m

Euan et moi avons quitté la cabane à 5h20, en direction de la Zumsteinspitze.  Ciel dégagé, vent froid.  Beau lever de soleil vu de ce sommet 20 minutes plus tard.  L’arête neigeuse le reliant à la Dufourspitze était une vraie lame de couteau, la plus étroite que nous ayons jamais vue, quelque 200 mètres nécessitant les compétences d’un véritable équilibriste.  J’ai seulement regardé le pas suivant sans regarder l’abîme de chaque côté!

Ensuite, une escalade très agréable sur un bon rocher, avec quelques champs de neige.  A mi-chemin, nous avons assisté en direct à une opération de sauvetage.  Aux environs de sept heures un hélicoptère rouge Air Zermatt est venu et a plané au-dessus de nous, a disparu et est revenu quelques instants plus tard avec un médecin/alpiniste pendu au bout d’une longue corde.  Il a été déposé à côté d’un groupe de trois alpinistes à moins de 20 mètres de nous.  Ensuite, deux des alpinistes étaient attachés au grand crochet à l’extrémité de la corde et soulevés pour partir.  Quelques minutes plus tard, l’hélicoptère est revenu et a décollé le médecin et une fille blessée, sur une sorte de brancard.  Une précision étonnante!  Nous avons appris plus tard que les alpinistes ont attendu toute la nuit pour leur sauvetage.

Encore de l’escalade et de la varappe agréables nous ont amenés au sommet de la Pointe Dufour, la plus haute montagne en Suisse, environ 300 m à l’intérieur de la frontière.  Il était 8h20.  Plus tard nous sommes descendus quelques cordes fixes au « Silbersattel » et avons fait notre troisième sommet de 4000 mètres de la journée, le Nordend, qui est la dernière des grandes montagnes du  groupe Monte Rosa.

Enfin, une longue corvée de descente, en passant des séracs et des crevasses intéressants, pour arriver à la nouvelle cabane du Mont Rose avec sa forme frappante et des équipements modernes.

Photos:

1. Lever de soleil à la Zumsteinspitze
2. Une heure plus tard

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Encore trois 4000

Le 14 juillet

Rifugio Quintino Sella au Rifugio Margherita
Distance: 10,6 km
Temps mis: 7 heures 20 minutes.
Dénivellation: 1440 m à la montée; 470 m à la descente

Sommets principaux:

Ludwigshōhe, 4341 m
Parrotspitze, 4432 m
Signalkuppe/Punta Gnifetti, 4554 m

Nous avons quitté la cabane juste avant 5 heures du matin.  Le prochain sommet aurait dû être le Lyskamm mais d’autres guides et le gardien de cabane nous ont tous dit que personne n’avait encore fait la traversée critique de la crête en lame de couteau cette année; de plus, il y avait encore un fort vent du nord sur les crêtes.  Nous avons donc dû contourner ce sommet, ce qui implique la traversée du Naso, un éperon enneigé au sud du Lyskamm.  Une pente glacée raide pour le surmonter.  Euan a fait un bon travail ici, avec trois longueurs de 60 mètres avec des relais sur des vis à glace.

Le reste de la journée était tout simplement une marche laborieuse sur des champs de neige.  Belles arêtes de neige en haut des deux premiers sommets d’aujourd’hui.  Beau temps, beaucoup de vent sur toutes les crêtes, en grande partie une bonne neige dure.  Crampons portés toute la journée, de refuge en refuge, comme hier.  La cabane italienne Margherita sur le sommet de la Signalkuppe est le refuge le plus haut des Alpes .

Photos:

1. Sur Ludwigshöhe, Monte Rosa derrière
2. Rifugio Margherita (CAI)

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Jumeaux méchants

Le 13 juillet

Distance: 9,9 km
Temps: 7 heures
Dénivellation:  1180 m à la montée; 1420 m à la descente

Ils ne voulaient pas que nous venions, ils nous ont donc accueillis avec du mauvais temps, sous forme d’un vent du nord, froid et très fort, qui nous a presque soufflés de leurs crêtes sommitales.  D’abord Pollux, puis Castor, très impolis!

Nous avons quitté le Klein Matterhorn à 4 heures du matin.  Bonne neige dure, des rafales de vent, mais nous étions souvent à l’abri sur le côté italien.  Atteint le sommet de Pollux, 4092 m, à 7h15, puis le sommet de Castor, 4223 m, à 9.45 et le refuge Quintino Sella à 11 heures.  Trop froid pour s’arrêter.  Géo-Tracking n’a pas fonctionné sur Castor .

Photo:

Corde fixe sur Pollux

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Un nouveau guide

Le 12 juillet

Temps de marche total:  4 heures 10 minutes.

Petit-déjeuner à 06h30.  Dave et moi avons quitté le refuge sympathique des Abruzzi juste après 7h00, pour atteindre Plan Maison en moins d’une heure.  Ici, j’ai laissé Dave et mon sac à dos et j’ai pris le téléphérique jusqu’à Cervinia (Breuil), où j’ai trouvé le Bureau des Guides, payé pour Giorgio et remercié la dame pour ses efforts de m’avoir trouvé un excellent guide.  Puis j’ai retourné à Plan Maison pour continuer à Testa Grigia avec Dave et mon sac à dos.  De là, nous avons dû monter péniblement les pistes de ski jusqu’au Klein Matterhorn, en plein soleil et sur de la neige molle, 1 heure 10 minutes.

A midi Euan est arrivé pour prendre la place de Dave qui est parti pour Zermatt et plus loin afin de se faire examiner correctement au pied.  Avec Euan nous sommes montés lentement au Breithorn, en suivant une piste bien creusée par des dizaines d’autres alpinistes, principalement des Italiens.  Il est dimanche et il doit y avoir eu au moins 200 personnes sur le sommet ce jour-là!  2 heures aller et retour, 410 m de dénivellation.

Nous avons passé la nuit au « refuge » du Klein Matterhorn: pas de gardien, coûteux, mais bien organisé, avec tous les équipements.

Photo:

Au sommet du Breithorn

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Le Cervin – Matterhorn

Le 11 juillet

Distance: 13,1 km
Temps: 14 heures
Dénivellation: 1850 m à la montée et à la descente.  Le Cervin est une grande montagne!

Nous avions rendez-vous à 03h30.  Giorgio, le guide italien est arrivé en moto avant trois heures; je l’ai entendu et me leva pour vite prendre une tasse de café avec lui.  Puis nous commençons dans l’obscurité.  Il parlait bien le français et s’est avéré excellent.  Agé d’environ 45 ans, il connaissait chaque centimètre de la voie, chaque raccourci, chaque piton.  Nous avons bien progressé et avons atteint le sommet à 10h15, après avoir reposé une demi-heure à la cabane Carrel pour une tasse ou deux de thé.  Il y a beaucoup de cordes fixes le long de la voie où on doit se tirer vers le haut avec les bras, ce que je trouvais assez fatigant.  Beau temps, mais un fort vent froid sur les crêtes.  Et un ballet continu d’hélicoptères touristiques bourdonnant autour de la montagne, pleins de touristes riches.

En descendant nous avons mis environ le même temps puisque le guide était plus prudent, ou plus fatigué?  Pour les cordes fixes, il m’a descendu sur une corde comme un sac de patates – sauf que je devais rester assez horizontal et mettre les pieds au bon endroit.  Cette façon de faire gagnait du temps et était plus facile pour moi.  Toute la course était une expérience unique et merveilleuse!

Pendant ce temps, Dave a dû traîner toute la journée à la cabane.  J’étais « récompensé » par un bon lit pour la nuit.

Photos:

1.  Au sommet
2. et 3.  Le guide Giorgio Cazzanelli

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A Cervinia

Le 10 juillet

Dave et moi avons pris les remontées mécaniques jusqu’au Klein Matterhorn (maintenant appelé « glacier paradise »!); nous sommes descendus à pied à Testa Grigia en environ 40 minutes et avons pris d’autres téléphériques jusqu’à Plan Maison. De là, nous sommes montés jusqu’au Rifugio Abruzzi en 75 minutes. Là Dave a constaté qu’il avait un problème dans un pied, peut-être des tendons étirés, et ne pouvait pas continuer. Donc, après beaucoup de coups de téléphone, j’ai obtenu un guide local italien pour demain. Le Refuge Abruzzi est très agréable, mais nous avons dû dormir sur le sol parce qu’il n’y avait plus de lits.

Photo:

Avec Dave Green à Zermatt

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A Zermatt

Le 9 juillet

Distance:  18,9 km
Temps:  8 heures 30 minutes
Dénivellation: 530 m à la montée; 2240 m à la descente

Nous avons quitté la Cabane Bertol à 5 heures du matin et sommes montés à la Tête Blanche avec d’autres groupes en train de faire la Haute Route de Chamonix à Zermatt.  Il avait gelé pendant la nuit et la marche avec des crampons était un vrai plaisir.  A tel point que nous avons continué sans s’arrêter et nous étions bientôt dans les moraines du Glacier de Zmutt en face de la Cabane Schönbiel.  Ces moraines étaient fastidieuses mais nous en sommes sortis à la fin et avons pris les chemins menant à Zmutt et à Zermatt, tous les deux avec des pieds endoloris.  Dave a pris le train à Martigny pour chercher sa camionnette de l’entrée du tunnel du Grand St-Bernard, tandis que j’ai passé un après-midi et une soirée sympathiques avec Sally et Neil qui sont venus en train.


A la Cabane de Bertol

Le 8 juillet

Itinéraire: Bivouac de l’aiguilleté à la Singla – Col de l’Evêque – Plans de Bertol – Cabane de Bertol (3311 m)

Distance: 17,0 km
Durée: 8 heures 30 minutes (plus 1 heure pour les arrêts)
Dénivellation: 1 370 m à la montée; 1 260 m à la descente

Certaines sections de la frontière ayant été déclarés « hors limites » ou impossibles ou dangereuses par les guides, mes options sont limitées.  Ces sections comprennent le Col du Mont Brulé, le Tiefmattenjoch et la longue arête est de la Dent d’Hérens.  Cela signifie que la Dent d’Hérens devrait être grimpée à partir du Refuge Aoste, lui-même seulement accessible à partir du Col de Valpelline, avec un retour par le même itinéraire, à un coût d’au moins 2 jours supplémentaires.  A contrecœur, j’ai donc abandonné l’idée de faire de ce sommet, dommage car il aurait été mon premier 4000.  Au lieu de cela, nous ferions le Cervin du côté italien, comme prévu initialement, car il y aurait trop de gens sur l’arête Hörnli normale du côté suisse.

Malheureusement, nous n’avons pas fait d’autres sommets après le Mont Vélan.  Il fait beaucoup trop chaud, rien ne gèle pendant la nuit; la neige est molle, la progression lente; il y a danger de chutes de pierres; et il s’avère impossible de faire quelque chose de sérieux dans l’après-midi.

Nous avions 3 jours sans aucun signal de téléphone mobile!  Ce n’était qu’aux Plans de Bertol, au-dessus d’Arolla, qu’il y avait un signal, ce qui m’a permis de mettre à jour les blogs.

 


Montée au refuge-bivouac

Le 7 juillet

Début: Cabane Chanrion;  fin: Bivouac de l’Aiguillette à la Singla (CAS), 3199 m
Distance: 11,5 km
Temps:  6 heures
Dénivellation:  950 m à la montée, 210 m à la descente

Nous décidons de monter au Bivouac de l’Aiguillette dans l’espoir d’aller à la frontière et faire un sommet ou deux.  Départ à 5 heures du matin.  Pour atteindre le glacier d’Otemma, le gardien a insisté qu’il faut traverser le fleuve et monter assez haut au côté sud de la vallée.  Mais après un moment, il n’y avait plus de cairns et nous étions obligés de descendre les éboulis et les moraines pour regagner le fond de la vallée.  D’où une perte d’au moins 30 minutes.  Un autre groupe a fait la même chose que nous, d’autres sont restés sur la rive droite (côté nord), sans problèmes.  Plus loin, sur le glacier d’Otemma, nous bifurquons à droite et gagnons le bivouac en montant des vires pleines d’éboulis et des pentes de neige raides.

L’après-midi, nous traversons le petit glacier pour atteindre le Col d’Otemma, 3209 m.  Neige très molle et nous ne pouvons faire ni l’un ni l’autre des sommets avoisinants.  Pas de réseau mobile non plus.  Aller-retour de 3,5 km et 180 m de dénivellation, 1 heure et demie.  Refuge-bivouac très confortable; vues superbes; orage la nuit.